Christian Mellon :

un jésuite au service de l’action non-violente depuis plus de cinquante ans.

 

 

Christian Mellon, né en 1943, a été scolarisé à Saint-Etienne jusqu’à la fin du secondaire. Il devient jésuite en 1961 et suit la formation jusqu’à son arrivée à Lyon, pour ses études de théologie à Fourvière.

 

Entre 1971 et 1979, il milite au GARM  (Groupe d’action et de résistance à la militarisation) et au Mouvement Lyonnais d’Action Non-Violente en s’engageant contre la militarisation de la société et la course aux armements.

 

En 1973, il cofonde, avec Christian Delorme, la revue de réflexion et d’études Alternatives Non-Violentes dont il sera le rédacteur en chef jusqu’en 1989. Au cours de la décennie soixante-dix, il participe à la lutte des paysans du Larzac, en particulier dans le cadre de l’objection à la part militaire de l’impôt, action connue comme « le refus 3% Larzac ».

 

En 1974, il participe à la création du Mouvement pour une Alternative Non-Violente (MAN), coordination nationale de divers groupes non-violents français. Il participe à la rédaction de son texte d’orientation politique intitulé : « Pour le socialisme autogestionnaire : une non-violence politique ». Il fera partie du comité de coordination du MAN avec, entre autres, Jean-Marie Muller, Jacques de Bollardière, Christian Delorme, Jacques Semelin, Vincent Roussel, François Marchand, Guy Boubault, Olivier Vial, Christian Brunier, Jean Authier, Hervé Ott …

 

 

 

En 1979, il passe deux années en Angleterre pour approfondir sa réflexion sur la désobéissance civile et les doctrines stratégiques militaires à Londres et Bradford. Il est titulaire d'une maîtrise en Peace Studies.

 

En 1981, il rejoint le Centre de recherche et d’action sociale (CERAS) situé à Vanves (aujourd’hui à La Plaine Saint-Denis), fondé par la Compagnie de Jésus et composé de jésuites et de laïcs. Il y assure un travail de formation, de conférences et de rédactions d’articles. En 1989, il devient le rédacteur en chef de la revue du CERAS, Projet. Il est notamment spécialisé dans les questions éthiques et spirituelles touchant la paix et la guerre, la violence et la non-violence et, plus généralement, les relations internationales. Il est spécialiste de la pensée sociale de l’Église.

 

 

 

Au cours des années 80, au moment de la crise des Euromissiles, C. Mellon  milite au CODENE (Comité pour le désarmement nucléaire en Europe). Dans ce cadre, il rencontre des dissidents des pays de l’Est, en particulier en Tchécoslovaquie des membres de la Charte 77. Il est arrêté et expulsé de ce pays en 1985. La même année, il se rend en Pologne et réalise une interview de Bronislaw Geremek de Solidarnosc, qui sera publié par le journal Le Monde.

 

 

 

Christian Mellon est par ailleurs chargé des questions internationales à la revue jésuite "Croire aujourd’hui" de 1981 à 1997.

 

En 1984, il participe avec d’autres militants du MAN à la création de l’Institut de Recherches sur la résolution non-violente des Conflits (www.irnc.org).

 

 

 

Membre de la commission Justice et Paix – France, il en est le secrétaire national de 1997 à 2004. Il participe à diverses missions d’observation, au Zaïre, au Liban, en Afrique du Sud (pour y observer les préparatifs des premières élections libres). Il est en même temps aumônier des étudiants de Sciences Po Paris de 1996 à 2004, collaborant avec la dominicaine Anne Lécu, et organisateur de voyages humanitaires en Inde pour permettre aux jeunes français de découvrir les réalités sociales et culturelles des plus pauvres de ce pays (les dalits et les tribals).

 

 

 

Depuis 2004, Christian Mellon vit en communauté, dans une HLM d’un quartier de Saint-Denis. Toujours membre du CERAS, il intervient et écrit particulièrement sur les questions de migrations et d’accueil des réfugiés en France. Depuis 2015, il dirige l’association Cised, au service des étudiants étrangers de l’université de Saint-Denis (www.cised.fr).

 

 

 

Sensible aux questions d’écologie depuis les luttes des années soixante-dix,  C. Mellon a présenté et commenté à plusieurs reprises l’encyclique du pape François, Laudato Si. Il montre en quoi ce texte s’inscrit dans la continuité de la Doctrine Sociale de l’Eglise et doit aussi être considéré comme une « révolution » sur plusieurs points.

 

C. Mellon  est co-auteur de : « Laudato Si’ sur la sauvegarde de la maison commune, avec guide de lecture » – Nouvelle édition revue et actualisée présentée et commentée sous la direction de l’équipe du CERAS en 2020